Le plan proposé pour l’amélioration de l’éducation.

Tel est le plan que je propose et qui me parait propre à remplir la lacune qui a jusqu’à présent existé dans l’éducation. Ma propre expérience, et celle d’hommes distingués sur les traces desquels je me fais gloire de marcher, m’ont servi de guide; puisse-t-il remplir le but que je me suis proposé, but qui a été et qui sera toujours l’objet de constants efforts de ma part dans une carrière à laquelle je me suis entièrement consacré par inclination; puisse ce faible travail éveiller l’attention sur les vices de notre système d’éducation et provoquer des recherches auxquelles je me ferai toujours un devoir de concourir autant que mes moyens me le permettront!

Trois choses me paraissent donc d’une nécessité absolue pour l’amélioration de l’éducation en général, quel que soit d’ailleurs le mode que l’on adopte, et quelles que soient les modifications que l’on juge à propos d’apporter à mon plan, savoir: 1° l’organisation d’études spéciales à l’art de l’éducation, ou, autrement dit, l’établissement d’écoles pédagogiques; 2° le changement du plan des études classiques; 3° l'affranchissement de l’obligation où sont les chefs d’institution de conduire les élèves aux cours des collèges royaux. Ces trois difficultés étant levées, l’éducation fera, je n’en doute pas, les progrès les plus rapides.

Hippolyte Léon Denizard Rivail à 25 ans.

Johann Heinrich Pestalozzi