𑀧𑀸𑀡𑀸𑀢𑀺𑀧𑀸𑀢𑀸 𑀯𑁂𑀭𑀫𑀡𑀻 𑀲𑀺𑀓𑁆𑀔𑀸𑀧𑀤𑀁𑀲𑀫𑀸𑀤𑀺𑀬𑀸𑀫𑀺
𑀧𑀸𑀡𑀸𑀢𑀺𑀧𑀸𑀢𑀸 𑀯𑁂𑀭𑀫𑀡𑀻 𑀲𑀺𑀓𑁆𑀔𑀸𑀧𑀤𑀁 𑀲𑀫𑀸𑀤𑀺𑀬𑀸𑀫𑀺
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La source des qualités morales se trouve dans les impressions que reçoit l'enfant dès sa naissance, peut-être même avant, et qui peuvent agir avec plus ou moins d'énergie sur son esprit, en bien ou en mal. Tout ce qu'il voit, tout ce qu'il entend, lui en fait éprouver. Or, de même que l'éducation intellectuelle consiste dans la somme des idées acquises, ainsi l'éducation morale est le résultat de toutes les impressions reçues. Chaque objet que, l'enfant voit lui donne une idée, et chaque parole qu'il entend ou chaque action dont il est l'objet ou le témoin, lui fait éprouver une impression; la même impression, soutenue pendant un certain temps et fréquemment répétée, lui fait contracter une habitude. Or, comme on le sait, l'habitude est une seconde nature qui nous porte malgré nous à faire une chose, le plus souvent sans que notre volonté y participe; de-là ce que l'on appelle nos penchants, qui ne sont autre chose que des habitudes invétérées, lorsqu'ils ne tiennent pas à notre tempérament, comme la colère, la vivacité, la lenteur, et autres affections de cette nature. Personne ne doute de l'influence de certaines habitudes sur l'économie animale: telles sont celles qui font contracter des mouvements involontaires, ou des postures dont on ne peut se démettre. Ces habitudes finissent par devenir indestructibles, parce que les organes ont acquis une certaine fermeté dans la position qu'on leur a laissé prendre, et qu'ils s’y sont véritablement durcis. Si toutes les habitudes n'ont pas des effets extérieurs aussi marqués que celles-ci, elles n'en ont pas moins un effet interne qui donne à l'individu telle ou telle impulsion, pour ainsi dire involontaire, à laquelle il ne peut résister, et qui se manifeste au-dehors par les paroles ou par les actions.